Une vie de vagabond...

Il est près de minuit et le premier Soleil ne devrait pas tarder à se lever pour réchauffer la terre ensommeillée, pour illuminer les yeux des endormis. Une grande silhouette arpente les grandes avenues de la cité de Luthia, ville technologique aux habitations venant chatouiller le ciel comme si elle était uniquement habitée que par des astronomes. La garde n’est pas loin et veille au grain depuis l’approbation du couvre-feu par le Senat. Foutus sénateurs, tous corrompues et ils se disent nos représentants, pensait souvent Aël. Il faut maintenant se cacher dans les ombres de la nuit, sinon ils vous choppent et vous amènent dans leurs bureaux et vous ne ressortez qu’une fois l’esprit « reprogrammé » ou « mis à jour », c’est comme ça qu’ils en parlent, les anciens, ceux qui ont connu la liberté, ceux qui ont connu les grands jours du système. La silhouette continue de s’engager dans la cité assoupie, le bruit sourd du cuir de son long manteau qui clapote après chaque mouvement brusque.

Aël est un sang-mêlé ; son père est un Natif et sa mère une elfique, de l’ethnie de la Lune. Il possède tous les traits charmeurs de sa mère, une peau claire, des oreilles en pointe, une musculature fine mais fougueuse, et les traits virils de son père : des cheveux en dégradé d’un noir de jais entourés d’une sorte de bandana d’un rouge pourpre, des yeux d’un vert distinct et une voix sombre et mélodieuse. Quelques mèches d’ébène viennent chatouiller son torse athlétique qu’entrouvre son interminable manteau noir. Aël a du charme et il le sait, il n’hésite jamais à en utiliser derrière ses lunettes aux verres sombres. Un large sabre sied dans son dos, à sa ceinture un flingue pendouille et fixé à sa jambe droite au niveau de la cuisse, un autre. Le bougre semble sacrément armé mais chaque habitant des coins crades du quartier Ouest de Luthia sait ô combien la vie peut être dangereuse.

Aël s’avance tranquillement sa main gauche gantée venant parfois caresser la crosse de son arme d’un geste machinal comme pour se rassurer. Nan, ce soir, ça ne sent pas bon …

La nuit ... le meilleur moment pour s'introduire dans les locaux les plus intéressant afin de trouver des armes, des drogues et tout autres objets de valeur ... La jeune humaine, vient de commettre son larcins sans éveiller le moindre soupçons. Elle est petite et fine, la silhouette parfaite pour une voleuse de sa trempe. Ses cheveux mi long châtains dansent sur ses épaules alors qu'elle court dans les ruelles pour s'éloigner des lieux, son revolver rangé dans son holster à la ceinture. Son sac bien accroché dans son dos ne se balance que très peu, et ne semble pas la gêner le moins du monde, bien qu'il ait l'air chargé.
Le sourire qu'elle affiche semble indiquer que son opération à été un succès complet, et qu'elle pourrait tirer un bon prix de ce qu'elle à récupéré.

Après avoir pris plusieurs petits chemins pour semer tout éventuel poursuivant, Flash relâche un peu son attention à l'entrée des bas
-fonds Ouest. Quand on vit dans la rue, il faut savoir se débrouiller pour manger ...
Elle avance tranquillement, bien que prudemment quand même, il ne serait pas bienvenue qu'elle tombe sur une patrouille. Au détours de la rue, elle voit une grande silhouette qui marche dans sa direction.
Elle se cache rapidement dans une cage d'escalier, et regarde l'homme qui s'avance dans sa direction, la main sur la cross de son flingue, prête à dégainer pour défendre sa vie.

*Si je dois me battre contre lui, je vais surement me faire descendre rapidement ... je n'ai pas vu à qui j'ai à faire, mais il semble beaucoup mieux armé que moi, et plus experimenté ... et puis, je n'ai jamais tirer sur quelqu'un ...*

Flash devient nerveuse en sortant son arme de son holster et en en armant le chien.

Le cliquetis familier que fait le chien en s’actionnant fait dresser les oreilles perçantes du sang-mêlé. Tout se passe très vite dans sa tête et c’est comme si le temps venait de s’arrêter. La nanotechnologie acquise grâce à son travail, lui permet d’avoir des liens synaptiques ultra rapides, son cerveau réagissant au quart de tour : « Oh merde … » dit-il pour lui-même tandis que son regard se pose immédiatement sur la source du bruit. Sans attendre de se faire tirer dessus, il se plaque contre un mur de la rue et dégaine ses deux armes. Son cœur commence à battre rapidement, ça bat dans ses oreilles. C’est le signal de son corps pour lui dire qu’il est assez bourré d’adrénaline pour faire face à un problème. Il penchera la tête de côté afin de savoir s’il ne s’agit pas d’une fausse alerte, se faisant ses lunettes glissent de son nez et viennent ricocher sur le sol : « Bordel !! C’est pas mon jour ! » Hurle-t-il dans sa tête, ses mains se serrant davantage autour de ses armes à feu. Il commence à froncer ses sourcils, son visage se durcissant de la sorte. Il porte les canons de ses armes vers ses lèvres avant de les embrasser comme un religieux embrasserait un médaillon porte-bonheur : « Les gars, vous m’avez jamais déçus … ne commencez pas ce soir » murmure-t-il avant de sortir de sa cachette et d’avancer à pas feutré vers la zone suspecte. Dans le silence de la nuit, on peut entendre les sirènes de la milice pas très loin ...

Flash se sens de plus en plus stressée, et les sirènes ne font rien pour arranger les choses. Que vas-t elle faire, elle l'ignore. Son faible sens du combat lui dit de rester cacher, et de se protéger dans le cas où elle se ferait tirer dessus.

Un bruit ... quelque chose à toucher le sol ... elle passe furtivement la tête pour voir ... voir qu'une paire de lunettes de soleil est tombée. Si elle reste là, soit l'illustre inconnu lui tombe dessus, soit la milice la prend, et avec ses antécédents, elle est sur de finir formatage pour devenir une bonne petite fille bien sage ... ce qu'elle refuse tout net.

Le statu quo ne semble vraiment pas arranger la voleuse, mais elle n'a pas le choix. Elle prend son courage à deux mains et sort de sa cachette, tenant son arme très maladroitement. Le pistolet semble trop lourd pour elle, mais est néanmoins impressionnant. Flash le tient pointé devant elle, le doit sur la gâchette, le regard précis, à l'affut du moindre bruit. Elle ne semble pas prête, des montées de sueurs froides ruissellent sur son visage. Elle tremble.

Aël, complètement surpris, sursaute et lève machinalement les mains. Son regard se tourne à droite, puis à gauche à l’affût d’un coin où se protéger. Foutue ruelle en ligne droite, s’il essaye de fuir, il va se faire descendre, c’est sûr. Il laisse échapper un soupir qui viendra balayer une des mèches qui chatouille le bout de son nez : « On se calme … je me rends. Ils sont où tes copains de la milice, hum ? J’espère que cette fois-ci, vous n’allez pas me péter complètement les dents, ça coûte cher à réparer puis ça n’attire pas les belles donzelles … » dit-il d’un ton calme et sarcastique. Aël essaye toujours de garder son attitude très rock n’roll, c’est sa philosophie. Son regard analyse rapidement l’attitude de Flash. Ses yeux se plissent, ses sourcils s’affaissent puis il ajoute avant de pointer ses deux amis métalliques vers la jeune fille : « P’tain, depuis quand ils recrutent des bleus chez les condés ? T’arrives même pas à maintenir ton joujou sans trembler et t’as oublié de retirer le cran de sûreté ». Il penche la tête de côté puis commence à se rapprocher : « Bon maintenant ma mignonne, tu vas poser ton joujou avant de te blesser avec, okay ? ».

Flash se fige, elle considère l'homme devant elle. Le calme et la dureté des paroles de Aël la font se sentir encore plus mal à l'aise. Tente t'il un coup de bluff pour qu'elle ne lui tire pas dessus?? elle ne sait pas quoi faire.

N'a ... N'approchez pas, ou je tire !!!

Elle tremble de tout son être, sa voix est chevrotante.

Je … je ne suis pas de la Milice …

Elle finit par baisser son arme et en désarmer le chien … se résignant devant son "adversaire". Elle sait qu'elle n'a aucune chance de toucher Aël malgré sa proximité, et que lui, même a vingt ou trente mètres, pourrait lui placé un balle fatale.

Je ne veux pas vous arrêter, je rentre juste chez moi …

La jeune femme est frêle, et ne veut pas engager le combat, mais qu'en est il de Aël? Vas t'il ouvrir le feu quand même, ou alors, la mettre hors d'état de fuir et la livrer aux flics.
Son sac commence à lui peser, elle le fait sauter sur son dos pour qu'il prenne une position plus agréable. Après se dernier mouvement, elle s'immobilise, regardant avec attention tout les mouvement que peut faire son opposant.
Si elle avait pu être brancher sur son Portable, elle aurait trouvé quoi faire, mais elle est complètement démunie face a un danger qu'elle ne peut surmonter.

Aël s’approche de plus en plus. Voyant que la fille baisse son arme, il fera de même rangeant les siens d’une manière qui rappellera la caricature des cowboys des westerns spaghetti. Il arbore ensuite un sourire confiant puis une fois arrivé devant Flash, il se placera derrière elle, passant ses bras autour d’elle pour attraper les mains qui tiennent le flingue : « C’est comme ça qu’il faut faire, ma cocotte … » susurre-t-il à l’oreille de Flash avant de lever l’arme par l’intermédiaire des mains de la jeune fille. De son pouce, il désamorce le cran de sûreté qui se trouve un peu au-dessus de la crosse : « Abaisse le chien et tend tes bras bien droit. Ecartes légèrement les jambes afin d’être bien stable. Si tu oublies de le faire, le recul risque de fausser ta précision » ajoute-t-il calmement comme si de rien n’était. Une fois que Flash s’est exécutée, il continue son cours : « Lèves ton arme à hauteur d’œil et commence à viser cette poubelle là-bas … », tout au long de son cours, il guidera les mains de Flash : « Ca y’est ? Tu l’as bien en mire ? Retiens ta respiration, ne pense à rien et tires … » finit-il. Le coup part un peu au-dessus de la poubelle mais Flash sait que toute seule, elle n’aurait peut-être pas atteint le périmètre de la poubelle. Aël lâche la jeune fille et réamorce le cran de sûreté de l’arme : « Je m’appelle Aëlindaë Whiteshadow mais mes amis m’appellent simplement Aël … » dit-il toujours en souriant. Il tend alors la main vers Flash.

Complètement abasourdis par ce qu'il de se passer, Flash regarde fixement Aël, ses yeux, marron foncé, grand ouvert.
Le contact avec cet homme s'est fait plus en douceur que prévût. Sa respiration se calme et elle finit par reprendre son regard nonchalant. Elle souris à son interlocuteur.

Ces quelques précisions pourront m'être fort utile. Je ne sais pas me servir de ce genre de choses, c'est trop bruyant et trop difficile à manier ... mais ça fait peur à beaucoup de monde en tout cas.

Elle réajuste son sac, qui a quelque peu glissé après le tir forcé par Aël, mais porte tout de même la main à son épaule pour la soulagé.

Je m'appelle Novisa Cleever, mais, *lèger silence* les gens m'appelle Flash ...

Elle arbore un sourire fière et lourd de sens. Elle aurait aimé répondre de la même manière que Aël.

Vous semblez en connaître un rayon sur les armes. Mon domaine est plus mathématique ... je suis un Hacker. Contrôlez l'information, et vous contrôlerez le monde.

Elle apparait comme étant un pirate de renom ...

Si vous voulez discuter, je vous propose d'aller ailleurs, le bruit de mon arme va attirer quelques cafards bleus, et je préférerais éviter de les rencontrer aujourd'hui.

Elle semble visiblement satisfaite que cette rencontre se soit passée comme ça. Elle aurait très bien pu finir un pruneau entre les deux yeux, et ça aurait été la fin. Plus de courses contre les politiques ou les gros pontes du syndicat des méga entreprise qui ont pris le contrôle de ville, un grain de sable de moins dans l'engrenage.
Au contraire, il se pourrait que de cette rencontre naisse une union qui pourrait vraiment perturber le système, plus qu'un grain de sable, un caillou .

Aël passe une main dans ses cheveux puis fait un petit clin d’œil complice à Flash :
« T’as un drôle de surnom, toi. Après tout, c’est la première fois que je rencontre une hacktiviste. Je pensai que c’était tous des binoclards coincés devant leurs … ».

Aël n’a pas le temps de finir sa phrase, car un orbe métallique vient d’apparaître au-dessus de leurs têtes. La chose commence à s’illuminer d’une lueur rougeoyante avant de s’exprimer d’un ton monotone mais agressif (c’était une des volontés du nouveau maire de rendre la mécapolice plus virulente) :

« Vous, bande de petits *** ! Article 1144 du Code des Libertés : passer 19H GMT, tout individu viole le couvre-feu et se verra arrêté. Toute résistance est inutile ou alors on va bien s’éclater ! »

Puis la petite chose déploie deux sortes de bras munies de petits missiles thermoguidés. Aël pose alors son regard sur Flash avant de faire la moue, de l’empoigner par le bras et de filer tout droit dans la rue. Il pourrait facilement dégommer la petite chose, lui qui a fait parti des FS, les Forces Spéciales, notamment en tant que tireur d’élite (merci la nanotechnologie avait-il dit après s’être fait « implanté ») :

« Revenez, bande de ***, de *** et de *** » hurla la voix mécanique avant que la petite sphère reprenne son vol pour suivre les deux individus en fuite : « Dis l’Hacktiviste, t’aurais pas un truc de génie pour désactiver cette merde ? » demande-t-il à Flash dans sa course.

Nombre de messages : 3 Age : 38 Date d'inscription : 09/07/2008

C'est par cette nuit tranquille -trop tranquille peut-être- que la demoiselle avait décidé de s'aventurer dehors. Evidemment que c'était interdit, qu'il y avait le couvre-feu, des mini forces de l'ordre et des bandits de grand chemain. Mais pour une fois, au diable les lois!! Elle sortait. Plus précisément, elle s'enfuyait de "chez elle".

Elle tenait ses chaussures dans ses mains, sans doute avait-elle mal aux pieds! Sans doute? Que dis-je?! Certainement plutôt! Après avoir erré autant dans les rues, en évitant de se faire répérer, elle devait avoir les pieds douloureux. Mais qu'importe la souffrance, la dernière des choses qu'elle voulait s'était de se faire arrêter!

"Nom de d... Ils ne savaient pas faire des rues normales, comme tout le monde? Evidemment que non! J'aimerai les y voir, moi, à marcher sur ces caillasses!!"

La demoiselle, terrée dans une ruelle glauque, laissait son regard aller de droite à gauche et de gauche à droite.

"Rien en vue? C'est bon, on peut y aller!"

Alors elle s'élance pour traverser la rue jusqu'à ce que.... ce soit la collision. Et quel accident! Elle venait de heurter un des deux fuyards! le choc des deux entités avait été assez violent que pour la faire retomber sur la partie la plus grassouillette de son anatomie: ses fesses!

Assise au sol, donc, elle se frottait le bas du dos tout en reprennant ses esprits.

"Aïeuh! Me fallait bien ça en plus tiens..."

Elle n'avait cependant pas l'air de prêté attention à ce qu'elle venait de heurter si brutalement. Elle remettait ses (trop) longs cheveux couleur de jais en arrrière d'un revers de main; celles-ci étaient cachées par de longues manches immaculées, tout comme sa robe, enfin, sa voilure l'était avant qu'elle ne s'affaise! Son mouvement fit légèrement retomber une manche, ce qui permit de voir qu'elle portait des genres de mitaines en cuir, comme celles des archers. Et déjà, la chevelure retombaient pour cacher le minois de la demoiselle.

"Ca, j'aurais du parier que j'allais me faire rattraper!"

Flash se fait déporter par le choc ... elle continue de courir, mais finit par tomber, la violence du choc aura eu raison de sa capacité à rester debout. Mais dans sa chute, elle a prit soin de ne pas tomber sur le dos, cela aurait endommagé sa précieuse cargaison.
Ce que Aël lui à demander semble parfaitement dans les cordes de l'Hackitiviste ... Et puis, après cette chute, plus moyen de fuir, cet saleté de drone ne lui laissera pas une deuxième occasion. Elle parvient à se cacher tant bien que mal dans une entrée d'immeuble désaffecté.

Elle farfouille dans son sac pour sortir un clavier et un câble. Elle en branche une extrémité dans le clavier et la seconde dans la nuque. Puis elle sort une sorte de petite antenne, le tout en maugréant ...

C'est pas vrai ... pourtant la soirée avait bien commencer …

Elle crie à l'attention de la personne qu'elle a percutée et à Aël.

Plaquez-vous !!!!!! Ca va chauffer !!!

Si elle n'est pas doué pour se servir d'une arme, elle sait se servir d'un clavier, et tape à une vitesse ahurissante. Elle finit par sortir, quelque secondes après, une petite antenne directionnelle qu'elle pointe sur le drone de combat de la milice qui venait de la repérer et de sortir à nouveau ses lances engins.

Allez saleté, laisse moi entrer … je vais bien finir par t'avoir … même si les codes d'accès changent tout le temps, je vais te faire voir de quoi je suis capable … j'ai tout mon temps.

Durant les quelques instants qui s'écoulent, le drone semble figé. A l'instant où il a pénétrer l'espace contrôlé par l'antenne, ses mouvements ont été stoppé. Les quelques sont mécaniques qui en sortent ressemblent à des "bips".

C'est bon, je sais, c'est la cinquième fois que tu me le dis … mais c'est pas pour ça que je te détruirais pas !!!

Hurle Flash à l'intention du drone.
Un instant après, les lances missiles réintègrent le drone, qui se vaporise dans une formidable explosion.
Le corps de Flash relâche à nouveau la tension, pour s'écrouler sur pavé, un rictus aux lèvres.

Je t'ai eu, saloperie …

Elle se marre, visiblement fatiguée.

Aël qui était en train de courir à toute vitesse, perdit l’équilibre lorsque sa protégée fut heurtée par quelque chose. Il se rétame par terre et s’érafla la partie extérieure de sa main. Aël se releve difficilement, un peu sonné :

« La vache … » murmure-t-il en se secouant la tête, sa main venant pulser à l’endroit où il s’était entaillé.

De son autre main, il tente de chercher son arme et c’est à se moment que son amie hackeuse lui ordonne de se plaquer par terre. Sans réfléchir, il se jette en avant, les mains contre la tête pour se protéger. Il entend alors les bruits du droïde qui semble lutter avec Flash, puis une explosion s’en suit. Quelle discrétion, pense-t-il alors. Il se relève enfin et observe les alentours, sortant son flingue. Il essaye de voir qui a heurté Flash, il s’approche encore et encore puis pointe son bébé contre le front de la jeune fille qui vient de les heurter :

« T’es qui, toi ? » demande-t-il sèchement comme le ferait quelqu’un de la milice.

Puis il se tourne vers Flash : « Le drone a sûrement averti ses copains, faut bouger et vite !! Je n’habite pas loin, on pourra se cacher là-bas ! »

Alors que Aël se rapproche de l'inconnue, Flash se remet assise. Elle halète, mais reprend son clavier, et se remet à taper à toute vitesse. Puis elle débranche le câble à la base de sa nuque dans un frisson, et range son clavier dans son sac, laissant l'antenne sur place.

Je ne pense qu'elle nous veuille du mal ... et se serait dommage de la laisser ici alors que le coin sera noir de drone et de flics dans moins de deux minutes. Et puis quelqu'un qui viole le couvre feu ne peut être foncièrement mauvais! En tout cas, merci pour votre invitation, je l'accepte avec plaisir.

Flash avance dans la rue en direction des autres.

Peut être que le princesse voudra bien nous dire son nom quand se sera plus calme.

Dit-elle d'un air assez sarcastique.

~¤ Deirdre, la petite soeur spirituelle d'Aël, l'attend avec angoisse dans sa planque. Cette native de la Lune de nature anxieuse n'aime pas les escapades nocturnes de son téméraire grand frère. Deirdre est donc d'ethnie elfique, pas très grande, les yeux couleur emeuraude, frêle, pâle de peau, les cheveux blond platine - tirant progressivement vers le gris perle.

Si parfois elle se demande pourquoi Aël l'a prise sous son aile, elle n'en oublie pas moins les circonstances de leur rencontre. A Luthia comme partout ailleurs sur cette planète pourrie, surtout depuis la prise de pouvoir par le Sénat, les natifs de la Lune sont très convoités pour leurs aptitudes psychiques. Deirdre, dans son errance, a fini avec d'autres cobayes dans les laboratoires de Luthia - expériences top secrètes, silence des autorités, et finances du Sénat qui vont bien avec.

A quoi elle pensait déjà ? Ah oui, sa recontre avec le sang-mêlé. Depuis la nuit où il l'a ramassée, la mémoire de Deirdre laisse carrément à désirer. Son dernier souvenir avant ça ? Les "poubelles humaines" ... Tout simplement, l'elfique a été balancée aux ordures, parce qu'on n'a rien pu en tirer - rejet total des greffons de nanites dans son organisme, c'est d'ailleurs sûrement cette expérience ratée qui lui a causé des problèmes de mémoire ! Qu'est-ce qu'elle a pu en chier pour s'extirper de son tas d'ordure, emballée dans son sac poubelle ...

Bref, Deirdre en a pris un sacré coup. Bien qu'elle soit encore jeune, son corps n'a pas tenu le choc - d'où son grisonnement qui prend toujours plus de terrain. Elle se planque en attendant pouvoir se débrouiller seule, de ne plus être un boulet pour Aël. Progressivement, ses capacités psychiques se sont réveillées - télépathe en devenir, elle se plait à terroriser psychiquement tout membre des forces armées qui s'approche trop près de son grand frère chéri.

Elle s'impatiente. Elle ressentirait presque l'envie de se shooter à la morphine, une sale habitude qu'elle a prise lorsque ses angoisses sont trop pesantes ... Toutefois, Deirdre sait qu'Aël est toujours vivant - oui, elle le saurait s'il lui arrivait quelque chose de mauvais. ¤~

Et voilà que deux drones se pointent au-dessus de leurs têtes. On peut entendre les sirènes stridentes qui tendent à se rapprocher d’eux. Le quartier est apparemment quadrillé de miliciens prêts à en découdre et ça tombe bien, parce qu’ils ont envie de se défouler depuis quelques temps. Un large faisceau lumineux commence à éblouir le petit groupe. Une voix mécanique se fait entendre, toujours avec la politesse qu'ils méritent :

« Sales ***, vous êtes coupables d’hactivisme, de troubles de la voie publique, d’attentat et d’homicide volontaire en la personne d’un cyberhabitant ! On va vous fumer, *** ».

Aël pose ses yeux vers Flash et l’inconnue puis murmure :

« Tant que ça ? Bah mince … J’espère que vous savez courir vite » et un large sourire vient se dessiner sur son visage paisible. Il porte ses mains dans le bas de son dos, en sort deux petites grenades (des fumigènes) qu’il dégoupille avec les dents, lui donnant de faux airs de Rambo.

Il jette ensuite les deux grenades autour d’eux et un épais nuage commence à se former. Le sang-mêlée attrape les deux jeunes filles par la taille, non sans en profiter, et commence à courir vers le Nord, direction sa planque.

Dans sa course, il concentre son esprit et tente d’envoyer un message à sa petite sœur : (tel : « Deìrdre, j’aurais besoin de toi … je suis poursuivi par une patrouille et j’ai deux passagers avec moi. La patrouille ne va pas tarder à nous encercler, peux-tu t’introduire en eux pour les ralentir ? »).

Il espère que la petite elfique l’a entendu, parce qu’il commence sérieusement à avoir les jambes qui flanchent et sa main reste endolorie, donc un handicap en combat.

Lorsque Aël sort les deux grenades, Flash regarde autour d'elle ... l'antenne est toujours en place. Elle n'a pas le temps de faire quoique se soit, si ce n'est de réprimer l'envie de gifler le sang mêlé au moment ou celui ci la prend pas la taille. elle savait que le coin allait regorgé de drones et elle avait préparé son piège ... mais l'attitude de son infortuné compagnon lui a fait perdre ses moyens.

Se laissant porter, comme le désirait Aël visiblement, Flash entreprend une acrobatie pour se défaire de la poigne d'Aël et se retrouve à courir à ses cotés, un air renfrogné par l'odeur acre de la fumigène et de ce que le sang mêlé a osé lui faire. Elle ronchonne.

Vous êtes pour le moi rustre, mon cher ... et vous ne m'avez pas laisser le temps d'activer mon piège.

Elle cours sans éprouver le moindre mal à parler.

Aël tourne rapidement la tête vers la jeune fille et entre deux inspirations, il répond :
« Moi rustre ? Moi rustre ?! Je suis sûr que t’aimes ça, poulette. Actives ton pièges, poupée et qu’on en parle plus … parce que là, ça devient du costaud ! »

Il s’arrête net, la semelle de ses bottes de mécano venant frotter contre le sol rugueux de la ville. Juste devant eux, un véhicule de police avec deux miliciens dedans. Les deux ont dégainé leur arme et commence à viser le petit groupe. L’alerte vient apparemment de passer au niveau quatre, c’est-à-dire, intervention des forces humaines. Le sang-mêlé regarde rapidement autour de lui, se mordant la lèvre jusqu’au sang : « Merde, merde, merde … » dit-il à lui-même avant de se précipiter dans une autre ruelle. « Bon sang, j’ai besoin de ton aide Deìrdre, vite ! Sinon tu vas devoir me récupérer dans la rue avec un morceau de cervelle en moins … » crie-t-il dans sa tête pour être sûr que sa protégée l’entende.

Flash continue de suivre Aël. Par un coup d'épaule, elle parvient à faire passer son sac devant elle, elle l'ouvre et sort le cäble qui la relie à son clavier, et s'enfonce à nouveau la fiche dans la nuque, laissant l'autre main dans le sac.

Si j'avais aimé ça, je ne me serais pas libérée ... bougre d'âne ...

Bouchez vous les oreilles, si elles sont sensibles ...

Un son de haute fréquence se fait entendre, il monte encore dans le spectre sonore pour finir inaudible pour les humains. Flash réprime un hurlement de douleur, crispant son visage. Puis, le son s'arrête net, dans une faible explosion.
Des bruits de ferraille tombent lourdement sur le sol.

On se dépêche, je ne peux que retenir les drones avec ce genre de piège ...

Malgré son air empoté avec une arme, en ce qui concerne la course, elle ne semble pas s'essouffler, et est assez agile pour taper sur son clavier alors que celui-ci est dans son sac. Elle garde un bon équilibre sur un sol plutôt meuble.

Je vous laisse le reste !!!

~¤ Deirdre a bien entendu le premier appel de son grand frère ... Seulement, malgré les liens qui les unissent, l'elfique a besoin d'un certain temps pour localiser et Aël, et les cibles qui lui sont imposées - sans compter la présence d'alliés potentiels, il serait fort dommage que Flash se prenne une décharge psychique.

La requête d'Aël a au moins le mérite de chasser les envies destructrices de Deirdre. En ce concentrant sur le fait de sauver la vie à son grand frère bien aimé, l'elfique ne pensera plus à prendre de la drogue pour calmer ses nerfs, même si ces derniers sont en passe de bien morfler ... ¤~

" (telpthy) Je t'ai entendu ! Désolée pour l'attente. Tiens, cadeau pour me faire pardonner, j'espère que tu apprécieras. "

~¤ Le message de l'elfique défile à toute vitesse dans la tête du sang-mêlé. Deirdre s'exécute sans plus attendre, envoyant d'une part une bonne dose d'adrénaline à Aël. Ensuite, puisque les drones échappent à ses capacités mentales - et qu'apparemment Flash ne se débrouille pas trop mal pour repousser les régiments robotisés, l'elfique a tout le loisir de se focaliser sur ses cibles humanoïdes ...

Comme d'habitude, Deirdre voit se dessiner sous ses yeux bien ouverts une sorte de "circuit électronique" - en fait ça ressemble plus à un assemblage de neurones qu'autre chose, sans la 3D. Petit à petit, l'elfique distingue les amis de ses ennemis, et arrive à concentrer ses efforts sur la milice. Et c'est parti pour sa tactique préférée ...

D'abord, s'arranger pour créer la mésentente au sein du groupe. Et allez, Deirdre pique au vif les nerfs d'un petit nouveau et le fait cogner sur son patron de caserne. L'elfique se marre alors que quelques autres tentent de les séparer ... Et ensuite, s'occuper de ces idiots qui ont le système nerveux directement branché sur les centres de contrôle des drones ... On y va pour des migraines inopportunes.

Ca devrait laisser assez de temps à Aël pour rentrer à la planque en vitesse. Deirdre ne tiendra pas très longtemps, plus il y a de cibles, plus la durée des effets psychiques qu'elle provoque est limitée - sans pour autant modifier l'intensité de ces effets. De grosses gouttes de sueur perlent sur son front ... Progressivement, le schéma "électronique" disparaît de la vision de l'elfique. ¤~

Maître du Jeu Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/06/2008

La lumière rouge du couloir le gênait, il n'aimait pas du tout cette couleur. Ca lui agressait les yeux, d'autant plus que les lampes de secours étaient d'une puissance bien supérieure à la norme autorisée. Obligé de mettre sa main devant son visage pour y voir plus clair, Damian progressait difficilement dans le couloir de service. Après quelques recherches, il finit par trouver ce qu'il cherchait : la porte de sécurité A-556.
Il s'approcha avec précautions de la porte, prenant en main le pistolet qui était jusqu'à lors dans son sac. La barre de métal qui faisait office de poignée s'affaissa lorsque le jeune homme posa sa main dessus et la porte s'entrebailla sans faire trop de bruit.

** Joli travail Fitz. Ça aurait été con que je me retrouve bloqué dans les souterrains ** pensa t-il a l'intention du jeune hacker qui avait cracké le code de verrouillage de la porte. Un chouette gars, a peine plus vieux que lui.

La porte débouchait sur une ruelle en cul-de-sac, situé a quelques pas d'un complexe résidentiel délabré. Il ne voyait pas vraiment l'intérêt de cette porte. Pourquoi la placer a un tel endroit ? Les portes de sécurité menant au réseau souterrain permettaient une évacuation rapide des quartiers en cas de danger ou autres raisons. Mais placer une entrée dans un cul-de-sac relevait de la bêtise pure!

Sans réfléchir plus longtemps a l'énormité de l'urbanisme de la ville, il se dirigea a pas feutrés vers le premier bâtiment, une ancienne résidence de luxe qui avait fini par devenir un squat en plein milieu d'un quartier en piteux état.
Du coin de l'oeil, il avait aperçu deux hommes approcher. L'un d'eux portait l'espèce de gros casque d'où sort plein de cables typique des membres des Unités d'Interruption des Aberrations Génétiques (le plus drôle dans tout cela était qu'eux même utilisaient ces "aberrations génétiques" pour les traquer...).
Ils étaient en train de se diriger vers celle qui était en train d'aider les fuyards a quelques pâtés de maison d'ici. Et ils allaient la trouver. Il devait la trouver avant eux. Au moins, lui savait où elle habitait.

Il est étonnant de penser que malgré l'encryptage des bases de données des citoyens de Luthia un petit groupe d'hacktiviste tel que la Rebellion peut retrouver l'adresse d'une femme pourtant a peine recensée.

D'expérience, il savait que ces foutues unités se déplaçaient rapidement et qu'ils seraient sûrement déjà dans l'immeuble quand lui y arriverai. Il ne s'était pas trompé, mais par chance, il semblait qu'ils se soient écartés du reste des miliciens. Une aubaine. Ils se trouvaient maintenant au troisième étage, et les deux hommes étaient dos à lui. Le pistolet déjà à la main, il visa soigneusement celui dont la tâche était de protéger le Traqueur. Quel échec dans sa mission.

Un claquement sec se fit entendre dans le couloir et résonna quelques secondes, puis celui plus mou du corps s'affaissant de tout son poids sur le sol dallé de la cage d'escalier. L'homme était mort, d'une balle en plein coeur, il n'avait rien vu venir. Ses yeux étaient encore ouvert, son visage figé dans une expression de surprise qui avait somme toute un air assez comique. Le masque de la mort est plein d'ironie.
Le Traqueur n'avait rien entendu, plongé dans sa bulle sensorielle de perception, il était complètement isolé du monde extérieur. Tout au plus avait-il du sentir les vibrations du corps tombant par terre, mais les travaux de la nouvelle ligne de transport souterrain les rendaient tellement commune qu'il n'y avait probablement pas porté attention.

Une pensée lui vint soudain a l'esprit. Les équipes de l'UIAG étaient généralement composées de trois membres. Où était ce fichu troisième homme ? Plus le temps de s'en préoccuper, d'autant plus que son coup de feu avait déjà du être repéré. Courant a toute vitesse vers le Traqueur, il le gratifia d'un coup d'épaule digne d'un footballer américain pour le faire heurter le mur, et le plaquant contre le béton froid, il s'occupa de couper le "cable de vie", qui reliait la machine au port cybernétique de sa colonne vertébrale. Un Traqueur est tellement coupé du monde extérieur que son corps ne s'occupe même plus des fonctions vitales, pour lui permettre de survivre, la machine qu'ils portent s'occupe de gérer les fonctions cardiaques et respiratoires. C'était de l'histoire ancienne pour lui désormais.

Mais le plus important était la mission qu'on lui avait confié. La jeune femme vivait chez le dénommé Aël, un gars bien connu de la Rebellion, qui même si il avait jusqu'à lors toujours refusé de se joindre a eux, nourrissait des rapports amicaux avec la plupart de ses membres. Et l'appartement de ce dernier se situait a quelques pas de Damian.

Ouvrant la porte (ou ce qui en faisait office, c'est à dire une aggloméré de table a repasser avec deux tasseaux de bois et du contreplaqué, autrement dit, pas grand chose) avec fracas, il pénétra dans l'appartement pour trouver la fameuse Deirdre...

Elle était agenouillé sur le sol, le front perlant de sueur, et semblant un peu désorienté. Pendant un instant, Damian imagina sa réaction quand elle allait voir son visage et réaliser qui se trouvait en face d'elle. Après tout, personne ne connaissait ses engagements avec le monde souterrain. Qui se doutait que le fils du gouverneur planétaire, reconnaissable entre tous, était lié a la Rebellion ?

Les drones détruits, les patrouilles humaines prises de panique et de folie, il n’en fallut pas plus pour Aël et son petit groupe pour rejoindre le quartier Ouest. Pour quelqu’un de la haute société, habitué aux immeubles luxurieux avec toute la technologie possible pour agrémenter la vie des habitants, ce quartier est purement et simplement effroyable ! Une odeur pestilentielle émane des ordures posées à même le sol depuis on-ne-sait-quand, s’ajoutant à cela les détritus humains … Les maisons n’ont pas été rénovées comme le reste de la ville et la plupart se résument à des taudis miteux sans électricité (quelle honte de nos jours !), souvent sans eau courante, sans rien du confort qu’on pouvait connaitre en cette époque. La plupart des infrastructures tombent en ruine ou sont dégoulinantes d’une rouille suintante (cette partie de la ville n’est officieusement pas sous la protection du générateur de bouclier anti-pluies acides pour des raisons d’économie, après tout qui se soucis de pauvres individus qui ne paient même pas leurs impôts ?). Chose encore plus étrange, qui conforte ce sentiment d’effroi qui émane de ce quartier, il n’y a ni bruit, ni personne en vue … le quartier semble totalement désert, comme si la Mort vivait personnellement ici. Un graffiti en peinture phosphorescente scintille lugubrement sur un des murs qui marquent la frontière du quartier : « Welcome to Hell, pal ! ».

Aël vient de pénétrer la frontière et son pas se fait plus lent. Les condés ne sont plus un problème maintenant, car ils ne traversent jamais ce coin, normal, puisqu’il est truffé de bombes artisanales et de tireurs isolés. Parfois les gangs viennent faire leur vendetta ici. La main du sang-mêlé se pose sur son arme par réflexe : « Marchez dans mes pas et restez silencieux, s’il vous plaît … » dit-il avant de se courber légèrement comme le ferait un membre des FS. Tandis qu’ils avancent, le groupe pourra distinguer les sons qui émanent des mines qui attendent d’arracher les membres d’un corps ennemi. Enfin, ils arrivent près d’une veille masure. Aël ouvre la porte (enfin, ce qu’il en reste) et dévoile un chemin qui s’enfuit sous terre. Voyage au centre de la Terre revisité par les habitants du quartier Ouest de Luthia. Il leur faudra cinq minutes pour descendre dans les couloirs qui se réchauffent au fur et à mesure qu’ils descendent :

« Il faut se terrer, sinon on est mort là-haut quand il y a une alerte … » explique-t-il.

En effet, l’atmosphère de la planète est très dense en dioxyde de souffre. Très souvent un nuage de pluie se forme et par réaction chimique devient un nuage remplit d’acide sulfurique. Les premiers colons ont fait les frais de cette découverte …
Ca y’est, ils y sont. Aël ouvre une nouvelle porte et entre dans une immense galerie souterraine aménagés par ses soins et ceux de la petite communauté qu’il héberge. Plusieurs enfants se retournent pour voir le groupe avant de se masser autour d’Aël. Ce dernier éclate d’un rire franc, tandis que les enfants sautillent autour de lui :

- Aël, Aël, tu es rentré !! On commencait à s’inquiéter !!

- Aël, Aël, est-ce que tu l’as ?

- Oui, est-ce que tu l’as ?

Le sang-mêlé se mit de nouveau à rire, puis il sort quelque chose de la poche de sa veste. Quelque chose d’emballé dans du papier kraft. A l’intérieur, des petits ronds noirs. Les enfants les prennent et se dirigent tous vers une espèce de machine implantée dans le mur qui semble alimentée en électricité (à dire vrai, les petits malins sont directement branchés sur le réseau du quartier voisin). Ils déposent tour à tour leurs petites boules noires dans la chose qui commence à vibrer puis une agréable odeur de viande grillée commence à se faire sentir dans la galerie humide. Quel bonheur d’avoir obtenu un transformateur alimentaire bon marché, se dit Aël :

« Où est Deìrdre ? » demande-t-il à l’assemblée attablée à une table de fortune. Un des enfants répond alors qu’elle est sortie et qu’elle se trouve probablement dans l’appartement nord : « Humpf … ce n’est pas sûr là-bas, surtout avec la milice dans le coin. Je vais jeter un coup d’œil. Restez ici un moment, vous êtes en sécurité et veillé sur mes petits compagnons à l’occasion » dit-il à Flash avant de ressortir de la galerie.

Flash execute sans broncher l'ordre émis par Aël, tentant de ne pas se faire prendre dans une mine. Elle le sang mêlé dans l'ouverture qui mène aux souterrains, et plus loin dans la galeries.

Elle soupire à l'idée qu'elle ne pourra pas rentrer tout de suite chez elle. Mais, il vaut mieux rester planqué un moment, plutôt que d'aller se faire prendre.

Puis, lorsqu'ils entrent, le fait de voir tout ces enfants, surprends l'humaine. Tous ces bambins qui courent et sautent autour autour de cet homme la fait se sentir mal à l'aise. Elle observe le rituel des enfants ... puis l'odeur de la viande la fait se détendre un peu. Et pose son sac, doucement, et s'assied a coté, l'air visiblement fatiguée.

Lorsque Aël mentionne le nom de Deirdre, Flash lève la tête ... peut être est-ce un enfant qu'il apprécie tout particulièrement ... rien d'étonnant après un rapide examen de comportement de l'ex membre des FS.

Vous êtes sur ?? Je ne suis pas convaincu que se soit une bonne idée, mais bon, faites comme bon vous semble.

Elle lui jette un objet qu'elle tire de son sac.

Gardez le avec vous, je pourrais suivre vous mouvement sans problème.

~¤ Rien d'étonnant à ce que Deirdre soit très convoitée et par la milice et par la Rebellion, du fait de ses assauts répétés sur la psychée des forces armées de Luthia.

Parfois, elle se dit qu'elle aurait préféré ne pas survivre aux laboratoires et toutes ces expériences affreuses ; l'elfique se souvient encore de cette sensation à vif, lors des tentatives d'implant de nanites sur son organisme. Car même si sa mémoire défaille depuis lors, son corps et son esprit gardent encore des empreintes profondes de toute la douleur et de l'horreur vécue là-bas ...

Le schéma a disparu de sa vision maintenant. Deirdre est toujours contente de pouvoir sortir Aël d'un mauvais pas, même si l'elfique ne réagit pas toujours au moment où son grand frère le souhaiterait. Il en a de bonnes aussi ... Lancer des assauts "psy" à distance, c'est pas donné à tout le monde ! D'autant plus que l'elfique se tape presque toujours des migraines d'enfer après ça.

Deirdre a légèrement du mal à reprendre son souffle après l'effort de ce soir. Agenouillée sur le sol, tombée de son fauteuil et les mains plaquées sur le sol, l'elfique a peut être dépassé les limites, aujourd'hui ... Retrouvant petit à petit son souffle et ses esprits, Deirdre passe ses deux mains sur son visage blafard pour en chasser la sueur. Quelque chose cloche, et l'elfique le comprendra avant même de reveler la tête pour croiser le regard de Damian.

Ami ou ennemi ? Tout le monde ne connaît pas cette planque. Deirdre a l'impression que ce persnnage se trouve dans la pièce depuis quelques minutes, déjà. Elle n'a pas entendu la porte s'ouvrir - elle devait encore être en "transe" à ce moment précis ... L'elfique pense aussi avoir déjà vu ce visage quelque part. Elle serre les dents et automatiquement, ses doigts se crispent comme si Deirdre était prête à défoncer le plancher pour s'enfuir.

Elle aurait sûrement du rester avec les autres enfants en bas. Au moins elle aurait bénéficié d'une protection notoire lors de sa "transe" ... C'est le moment d'alerter le grand frère sans laisser Damian sortir de l'appartement : ¤~

" On peut savoir qui vous êtes, vous ? Encore un gus qui veut m'enlever ? "
" (telpthy) Aël, grouilles-toi ! Y a un type louche dans l'appart' ! "

Invité

Le pad est une véritable effervescence de lumières diffuses, les newscom fusent ça et là sur l'écran du petit ordinateur personnel du chasseur. Le crime n'a eu lieu que depuis une dizaine de minute, et déjà, une prime est offerte. Deux visage, un homme... non, un elfe, et une femme humaine. Luthia, la cité n'est qu'à une poignée de minutes de sa position s'il respecte les signalisation. L'ennui étant ce stupide couvre-feu que les forces de défenses locale ont instaurées des suites d'un ordre sénatoriale. Tant pis, il avait une licence en règle, et la prime augmentait de seconde en seconde. Pour le moment, ce n'était que deux cibles qui rompait le couvre feu, mais elles résistaient au mécaforces. Si cela continuait, l'affaire vaudrait le déplacement, et quoiqu'il en soit, rompre l'ordre d'une société était un délit que le chasseur n'appréciait guère. Suivant son sixième sens, jugeant au simple visage des contrevenants que cela deviendrait intéressant rapidement, il posa son sceau sur le bas de la page affichée, stipulant ainsi qu'il s'occupait de la prime, lui donnant un accès spéciale et une permission de circuler durant le couvre-feu. Aucun chasseur ne prendrait cette affaire au sérieux pour le moment, et le pari était osé, mais dans le cas où il avait vu juste, il aurait une longueur d'avance significative sur tout ses concurrents ! Il mis ses lunettes de conduites et dans un vrombissement tonitruant, sa moto s'activa, chaque chevaux-moteur affamé du chemin à venir.

Il rallia Luthia plus vite que les limites de vitesses le permettaient, mais à cette heure et avec ses autorisations actuelles, cela ne brisait en rien l'ordre publique. Il avait vu juste, la prime grimpait de façon exponentielle ! coupables d’hacktivisme, de troubles de la voie publique, d’attentat et d’homicide volontaire en la personne d’un cyberhabitant... Sans compter vol avec effraction, délit de fuite caractérisé et même attaque sur agent humain. Les autres devaient commencer à se dire que cela en vaudrait la peine. Mais il était déjà trop tard, et le signalement du chasseur sur le scan devaient leur montrer qu'il était sur place. Il s'autorisa un petit sourire, et ses cheveux claquèrent lorsqu'il reprit la route. Les forces de l'ordre avaient perdu la trace des fuyards à l'approche des taudis. Outre les pluies acides, les lieux étaient couverts de mines laissées là ou placées intentionnellement, et c'est à cela que les chasseur de primes servaient : aller là où les forces de défenses publiques, cybernétique ou non, n'allaient pas pour des questions de sécurité. Sa sécurité, il la garantissait de toute manière, et dans le cas contraire... Et bien tant pis.

Devant le champs de mine, ou du moins plus officiellement l'entrée des taudis, le matériel de feu le groupe COMMANDO prenait toute sa valeur. Dans leur utilisation, personne n'avait jamais égalé Binah. Mais il avait été le troisième à partir, Kronos se souvenait chacun des sourire de Binah, ça avait été un homme franc et rieur... Où était-il aujourd'hui ? Sa voix résonnait dans sa tête alors que le chasseur de prime actionnait les auspex et scanners de ses pseudo-lunettes de conduite. Allant contre les conseil et appels alarmés des agents sur place, il brava le cordon de sécurité et s'engagea dans les chemins tortueux les menant au taudis. Le magnésium... C'était pourtant simple, tout explosif classique est à base de magnésium... Et si ils étaient conçu de manière plus technique et moins artisanale, autant dire que les forces de défenses les auraient déjà passées. Son énorme No-dashi ceinturé à son dos, Kronos avançait doucement. Des ectoplasmes thermique dansait ça et là... Des tireurs embusqués. Mais il n'était pas leur cible : Les forces de défenses étaient des cibles toutes désignées, lui, il passait pour le fou pénetrant dans les taudis, et qui plus est, un pauvre ère affublé de mutations.

Des gens vivaient ici. Ce simple fait étonna le chasseur au plus haut point. Ni eau, ni électricité, les pluies acides... Si ce n'étaient pas des criminels, il s'agissait juste de pauvres ères, il les prit en pitié. Ceci ne représentait en rien le monde d'ordre dont il rêvait, cette Luthia était mal administrée, c'était flagrant. Écœuré de ce fait et peiné pour les habitants de ces lieux, il continua son avancé. Les mines étaient passées depuis un certain temps et les traces révélées par son auspex étaient claires. Les poursuivis avaient perdu leur attention primaire, en confiance, si cela était possible... Certainement dû à la présence des mines, dont les habitants devaient connaître les emplacements par coeur. Deux mille crédits pour chacun d'entre eux, c'était là le prix de leur liberté. Il regarda à nouveau leur photo sur son pad, ils n'avaient pas l'air de criminels, mais une chose était sûre : peu d'assassins, de cambrioleurs, de terroristes avaient « l'air » de criminels. Il fronça les sourcils, ces deux là ne se rendraient pas facilement, ils lui opposeraient sans doute une résistance farouche, et peut être même qu'il serait blessé, voir pire, dans ce combat. C'était toujours le cas, ça l'avait toujours été. Mais cette fois ci, devant la demeure où les traces disparaissaient, si l'on pouvait appeler ça une demeure, Kronos Galcius entendit des rires, des rires francs, juvéniles : il y-avait des enfants ici. Ce n'était pas une planque de tueurs sanguinaires, et le rire des enfants témoignait du traitement qui leur était fait : c'était chez quelqu'un. Le couple de trouble-fête vivait ici, ou l'un d'eux du moins. Pour la première fois de son existence, il ne desserra pas la ceinture qui supportait son arme. Il rangea l'auspex dans son manteau immense, puis son pad. Il était prit de curiosité. Qui étaient ces gens ?

Il ne se rendit compte qu'il s'était avancé jusque là porte et frappé doucement dessus uniquement lorsqu'il l'eut fait, son inconscient avait prit le dessus un instant. Il faillit sortir sa longue épée, mais se ravisa, si son pressentiment s'avérait faux, il aurait largement le temps de dégainer, il l'avait toujours eut et si ce soir, la mort venait l'accueillir, pourquoi pas ? Cela arrive à tout le monde. Il priait juste qu'aucune remarque désobligeante ne serait faite à son physique particulier, il ne tenait pas à se vexer plus que cela.

Même si Flash s'amuse avec les enfants, elle n'en reste pas moins câblé à son clavier. Aël est partit, et elle suit ses déplacement grâce à la radio qu'elle lui a donné. Les enfants partagent avec elle le repas que leur protecteur leur avait apporté. Racontant des histoires plus ou moins drôles, Flash se laissait aller dans le bon train que les enfants voulaient bien lui laisser prendre, jusqu'au moment où ils entendent quelqu'un qui frappe à la porte.
Le calme se fait complet, lourd … qui cela peut-il bien être ??? les enfants ne demandèrent pas leur reste, et partirent se cacher emmenant avec eu le deuxième fille que Flash avait percutée quelque temps auparavant. Flash, quand à elle, d'une main tape sur son clavier, et de l'autre se saisit de son arme.

Si elle avait été seule, elle aurait agit, mais elle se trouve en présence de plusieurs enfants, et puis, elle ne sait toujours pas utiliser son arme. Ca y est, elle a trouvé … deux milles crédits pour sa tête, et autant pour Aël … Elle hoche la tête sur le coté, d'un air de dire "pas mal".
Que doit-elle faire ? Elle ne peut pas exposer la mise à mort de quelqu'un aux enfants. Et puis, s'il sont recherchés avec une telle prime sur le dos, pourquoi le potentiel chasseur ne défonce t-il pas la porte de fortune qui les séparent ? il est de notoriété publique les chasseurs de prime ne sont pas des enfants de chœur ,et s'ils peuvent faire le plus de bruits possible, ils le font.

Rangeant son flingue dans son holster, elle se met à son activité favorite. De toute façon, la prime a été vu par beaucoup trop de monde pour qu'elle puisse la faire disparaître, et cette même prime a été lancé bien vite, sans qu'elle n'eut le temps de faire ce qu'il faut pour qu'elle ne soit pas lancé.
Modifier les photos, changer les visages, les vêtements, et les noms … changer les descriptions, rajouter d'éventuelles mutations … faire en sorte qu'ils ne soient pas reconnus. Et puis, ce danger rôde toujours a coté d'elle.
L'odeur de viande doit se répandre dans les couloirs voisins … quoiqu'il arrive, elle est grillée.

D'une voix calme :

Oui … qui est-ce ?